Ces trois documents permettent une première rencontre multimodale avec un des grands chefs d'œuvre de la littérature allemande, le roman Michael Kohlhaas, de l'écrivain et dramaturge du tournant du XIXe siècle Heinrich von Kleist. Comme le précise l'auteur dans l'incipit du roman, l'intrigue en est tirée de faits réels, qui se sont déroulés au moment de la guerre des paysans du début du XVIe siècle. Le roman de Kleist n'est qu'une des adaptations de cette histoire ancienne, et le portrait et le film proposés en parallèle de l'incipit du texte littéraire montrent que l'histoire a été sans cesse réactualisée au cours du temps. En effet, le peintre Volker Pohlenz et le cinéaste Volker Schlöndorf sont des artistes contemporains. L'ensemble du corpus invite donc à s'interroger sur la portée de ce personnage et de son destin, sur l'intérêt qu'ont pu y trouver les artistes à des époques très différentes.
Pour cela, nous proposons une première approche très sensible et intuitive à travers le tableau, puis une étude approfondie des premières lignes du roman, avant de s'intéresser à la façon dont le cinéma a plus récemment interprété l'histoire.
La mise en voix proposée de façon assez classique au début du film invite à s'essayer à la lecture expressive d'un texte littéraire, nous proposons donc un exercice de ce type, que les plus motivés pourront augmenter d'une illustration. La présence de phrases au subjonctif 2, exprimant peut être dans le texte du roman le regret, l'inéluctabilité du destin ou au contraire sa fragilité, est une belle opportunité de se remémorer la structure de la phrase complexe au subjonctif 2 en "wenn".
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